Le Temple d’Or de Dambulla, taillé dans la roche de gneiss, s’élève à 160 m au-dessus de la plaine, dans le triangle culturel du Sri Lanka. Le temple est un lieu de pèlerinage depuis sa fondation et fait toujours office de monastère. Il est l’édifice ancien le mieux conservé du Sri Lanka et est, par ailleurs, classé patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les grottes du temple
À l’intérieur des cinq grottes sanctuaires, 157 magnifiques statues bouddhistes et de quelques divinités hindoues se partagent l’espace. Parmi les nombreuses représentations du Bouddha, l’une d’elles le montre couché sur 15 m de long. Les murs et les plafonds sont recouverts de peintures rupestres, formant une série de tableaux évocatrice de l’histoire du bouddhisme au Sri Lanka. Ses fresques ont été réalisées, enrichies et restaurées dans un effort constant sur plusieurs siècles. Les œuvres semblent aussi raconter, étant donné leurs chronologies, une histoire de l’art antique sri-lankaise, du 1er au 15e siècle.
Au-delà l’intérêt historique et artistique indéniable, le temple dégage une sorte de force immatérielle. Les statues et peintures figées dans la roche depuis la nuit des temps rayonnent malgré la rareté de la lumière. Les images peintes en rouge carmin et jaune mordoré suivent les contours de la pierre. Elles ondulent au-dessus des têtes dévoilent des motifs frappant par leurs beautés.
Histoire du lieu
On estime que Dambulla est devenu un lieu de culte à partir du 1er siècle av. J.-C. après que le roi Valagamba, chassé d’Anuradhapura par une invasion du sud de l’Inde, s’y est réfugié avec l’aide de moines bouddhistes. Lorsqu’il reconquit son trône, il fit édifier le temple à l’emplacement de son ancienne cachette en signe de gratitude. Les rois qui lui succédèrent contribuèrent ensuite à faire du temple la merveille qu’il est devenu. C’est le roi Nissanka Malla au XIIe siècle, qui fit recouvrir de feuilles d’or les parois des grottes. Cela valut au temple le nom de Ran Giri (Roché Doreé) et fit réaliser environ soixante-dix nouvelles statues du Bouddha.
L’ascension
Ne vous fiez pas au grand stupa doré à l’entrée du complexe. Vous devez monter les escaliers jusqu’au sommet du rocher pour accéder au temple. Vous pouvez acheter un bouquet de fleurs de lotus, en tant qu’offrandes, avant de vous attaquer à la montée. Mais attention aux nombreux singes en maraude qui raffolent de leurs nectars. Ces derniers n’hésiteront pas à vous le chaparder. La montée vers les grottes peut être un peu fatigante, sans être pénible. La vue du sommet offre un panorama fascinant. On peut y apercevoir le rocher de Sigiriya qui s’élève vers le ciel.
Le Temple d’or de Dambulla est un site touristique et de pèlerinage. Il vaut mieux s’y rendre tôt le matin, ou en fin de journée, quand des nués d’hirondelles se rassemblent devant les grottes. Vous éviterez la foule et profiterez sereinement de l’atmosphère extraordinaire qui émane du lieu.